La Omra pour la femme

Comment s'habiller pour la Omra ?

La question de la Omra pour la femme soulève bien des interrogations. Contrairement à ce que voudrait faire croire la fumeuse théorie du genre, dernière trouvaille d’une société qui périclite, et qu’on souhaiterait enseigner à nos enfants, l’homme et la femme en Islam sont définitivement différents. Tant sur le plan, biologique, physiologique que psychologique. On ne peut pas changer allègrement de l’un à l’autre sans sourciller. 

D’ailleurs, nombreux sont les spécialistes occidentaux (non religieux) à s’être insurgés contre cette chimère. 

Nous, musulmans, n’avons nullement besoin de faire de la femme, le clone de l’homme pour la respecter et la porter au pinacle. Al hamdouliLlah, la croyante en Islam est un diamant parmi les diamants. Sur la base de ces dissemblances indiscutables, naturellement, les rites divergent entre les deux sexes. Chacun selon ses spécificités.

 

Une base commune

 

Fondamentalement, il est demandé la même chose à la Musulmane et au Musulman. Les différences sont subtiles, mais ont néanmoins leur importance.

 

Le déroulement des rites est sensiblement le même pour les deux, à savoir :

 

  1. Comme pour toute adoration, orienter son cœur vers Allah et la faire pour Lui Seul
  2. Mettre l’intention de se mettre en état d’ihram (sacralisation) au Miqat
  3. Prononcer la Talbiya jusqu’à l’arrivée à La Mecque (voix basse pour la femme)
  4. Faire le Tawaf (la circumanbulation autour de la Kaaba)
  5. La prière à la station d’Ibrahim (Abraham) عليه السلام
  6. Boire l’eau de Zam Zam
  7. Effectuer le Sa’i (la procession) entre les monts Safa et Marwa
  8. Se couper les cheveux (de la taille d’une phalange suffit pour les femmes)

 

Cette dernière étape marque la fin de l’état de sacralisation et par extension l’achèvement de la Omra.

 

La Omra pour la femme : Les différences les plus évidentes

 

Maintenant que nous avons vu que, globalement, le culte de la Omra est le même pour tous, attardons-nous sur les points de divergence.

 

Les disparités sont essentiellement inhérentes à la nature physionomique de la femme, cela tombe sous le sens.

 

  • Comment s’habille la femme pour la Omra ?

 

Commençons par l’habillement : contrairement à l’homme, elle ne revêt pas d’izar (pagne et houppelande), mais elle adopte plutôt un vêtement de son choix qui soit islamiquement acceptable. C’est-à-dire à la fois discret, ample et pudique (recouvrant l’ensemble du corps sans en laisser apparaître les formes).

 

Ceci, en raison de la différence de ‘Awra (parties intimes) entre les deux genres. 

 

Pour l’homme, la Awra comprend seulement ce qui se trouve entre son nombril et ses genoux, alors que pour la femme, elle correspond à tout son corps, à l’exception du visage et des mains (bien que certains savants incluent aussi ces parties dedans).

 

À ce titre, le vêtement idéal, de référence pour la fidèle, est le Jilbab. Il remplit toutes les conditions requises. De plus, il est confortable et permet une grande liberté de mouvement.

 

La Abaya, une sorte de robe longue orientale, accompagnée d’un Hijab (voile) remplit aussi parfaitement son rôle. 

 

À noter que l’interdiction masculine de porter des habits cousus ne concernent pas les croyantes. Simplement, pendant la durée de La Omra pour la femme, elles ne doivent pas porter de gants, ni de Niqab ou Sitar. 

 

Bien sûr, une fois leurs rites achevés, celles qui les portent habituellement peuvent les remettre aussitôt.

 

La femme doit-elle prononcer les invocations à voix basse ?

 

Dans le même esprit, la musulmane prononce les invocations d’usage en murmurant, si des hommes étrangers sont présents.

 

Ceci bien entendu en raison de la nature dont l’a dotée Allah dans sa création. Son corps et sa voix (dans certains cas) peuvent constituer une source d’attirance ou de tentation pour un homme.

 

La saine raison accepte cet état de fait et ne le conteste que le pervers corrompu. 

 

Ces gens, dans leur éternelle contradiction et hypocrisie, ne cessent d’utiliser le corps et la voix de la femme à tout va, pour vendre tout ce qui est possible. 

 

Ce sont les mêmes qui osent s’ériger en défenseur de la cause féminine, mais qui en même temps sont incapables de lui reconnaitre toute dimension spirituelle. C’est vraiment prendre des vessies pour des lanternes.

En définitive, l’être féminin n’existe pas, s’il échappe à leurs regards.

 

Une femme qui a ses menstrues pendant la Omra ?

 

Concernant cette occurrence, les choses sont limpides al hamdouliLlah. 

 

Si une croyante a ses règles au moment d’arriver au Miqat, alors elle se met en état de sacralisation comme tout le monde. Son ihram est parfaitement valide.

 

Cependant, lorsqu’elle arrive à La Mecque, elle ne doit pas entrer au Masjid al Haram et ne peut effectuer le Tawaf autour de la Kaaba, tant qu’elle n’a pas recouvré sa pureté.

 

Durant, ce temps, elle doit rester en état de sacralisation, en veillant bien à s’abstenir de tout ce qui l’annule.

 

Dès que ses menstrues s’achèvent, elle doit simplement se purifier et reprendre sa Omra là où elle s’était arrêtée. 

 

Une femme peut-elle faire la Omra seule ?

 

Voilà une question épineuse s’il en est : 

 

Depuis le 13 juin 2021, l’Arabie Saoudite, à travers son ministère du Hajj et de la Omra a officialisé sans crier gare, la possibilité pour les femmes, tout âge confondu, d’accomplir leur pèlerinage sans la présence d’un mahram (son mari ou tout homme proche qu’elle ne peut épouser comme son père, son frère…). 

 

Elle devra tout de même être intégrée à un groupe. Jusque-là, une tolérance envers les femmes de plus de 45 ans était de mise, mais aujourd’hui, toutes peuvent théoriquement le faire.

 

Il ne convient pas de polémiquer sur les décisions politiques prises par les pays musulmans.

 

La base étant que nous devons allégeance et obéissance aux dirigeants musulmans tant que leurs ordres ne contredisent pas les ordres divins. Et si cela arrive, on se contente alors de ne pas obéir sur cela ; mais en aucun cas, on se rebelle ou on critique. Telle est l’injonction de notre Prophète ﷺ.

 

Rappelons simplement ce que dit la Législation islamique sur le voyage de la croyante seule. Nous pouvons citer quelques hadiths notoires du Prophète Muhammad ﷺ : 

 

« Que la femme ne voyage qu’avec un mahram et que nul homme n’entre chez elle sans qu’elle ne soit avec un mahram» (rapporté par Boukhari d’après Ibn’ Abbas  رضي اللهُ عنهما).

 

Ou encore :

 

« Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au Jour Dernier de voyager la distance d’un jour et d’une nuit sans être accompagnée d’un mahram. » (rapporté par : Boukhari et Mouslim d’après Aboû Hourayra رضي اللهُ عنهما).

 

Il y a consensus chez les gens de Science au sujet de ces paroles prophétiques authentiques. La musulmane ne doit pas voyager seule.

 

La divergence entre les savants se situe au niveau de qui peut se substituer au rôle de mahram lors d’une Omra. Certains sont d’avis que la femme peut exceptionnellement voyager avec un groupe digne de confiance et de haute moralité, en lieu et place du mahram.

 

Mais le principe de précaution et de prudence consiste à s’en tenir aux Hadihts prophétiques.

 

Est-ce que je dois être parfaite après avoir fait la Omra ?

 

Là encore, nous sommes face à un poncif tenace qui dissuade hélas beaucoup de nos frères et sœurs d’accomplir cette merveilleuse adoration et qui les prive ainsi de ce bonheur.

 

Cette fausse idée voudrait que celui qui revient de La Mecque doit être absolument irréprochable et qu’il n’a plus le droit à la moindre erreur. 

 

On entend souvent : ”dois-je me voiler après la Omra ?”… 

 

Le problème est pris à l’envers : ce qui est interdit à la suite de la Omra, l’est tout autant avant. Pas moins, pas plus.

 

Personne parmi nous n’est un ange, nous pêchons tous et nous pêcherons jusqu’au moment de passer l’arme à gauche. Il est illusoire de penser le contraire. 

 

Néanmoins, le Musulman doit viser l’excellence tout au long de son existence et doit faire de son mieux pour obéir à son Seigneur et s’éloigner de Ses interdits.

 

Si vous êtes convaincus que vos bonnes actions seront comptées au Jour du Jugement,  vous vous élancerez certainement à bras le corps dans une Omra, décuplant ainsi de manière exponentielle votre capital de Hassanates! 

 

Et ce même si vous savez qu’il est fort probable que pouvez retombez dans des péchés par la suite. C’est inévitable, le tout étant de se repentir à chaque fois et de chercher à s’améliorer continuellement.

 

Il ne faut pas sous-estimer le fait également que la Omra a été un déclic pour beaucoup de personnes de s’investir dans leur religion. Elle a été une clé de voûte de leur cheminement et leur a donné l’impulsion qu’il leur manquait dans leur quotidien. 

 

Finalement, ce qu’il faut retenir, c’est que nous sommes logés à la même enseigne, hommes et femmes et que notre but est le même pour tous. La Omra est un immense bienfait dont Allah عز وجل  fait grâce à qui Il veut parmi Ses serviteurs qu’il soit mâle ou femelle.

 

“Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant… les voilà ceux qui entreront au Paradis ; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d’un creux de noyau de datte.” 

Sourate Les Femmes, verset 124, selon la traduction approximative.

 

 

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